La LFP veut augmenter le pourcentage de droit au pari qui est prélevé auprès des opérateurs de paris sportifs.
La LFP ouvre un nouveau front. Déjà empêtrée dans son conflit sans fin avec DAZN, la Ligue de football professionnel pourrait mécontenter les opérateurs de paris sportifs. En cause: une augmentation du droit au pari, qui est une taxe prélevée par les organisateurs d’événements sportifs sur les mises engagées. La saison prochaine, le prélèvement sera de 2% au lieu de 1%, selon L’Équipe.
Les opérateurs envisagent une riposte
La LFP, qui empochait plus de 8 millions d’euros chaque année jusqu’à présent, a annoncé sa décision le 14 avril dernier aux opérateurs agréés. La Ligue estime être dans son bon droit, notamment parce qu’elle n’a jamais revu ce pourcentage à la hausse depuis des années alors que le secteur des paris s’est considérablement développé. L’instance dirigée par Vincent Labrune s’appuie aussi sur les 2% qui avaient été accordés au comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024.
Pour contester la décision de la LFP, si les futures discussions n’aboutissent pas à un commun accord, les sociétés de paris sportifs pourraient saisir la justice. L’Autorité de la concurrence pourrait également être impliquée.
En 2023, les paris sportifs en ligne ont généré un produit brut de 1,48 milliard d’euros. Ce qui représente une croissance de 6,4% par rapport à 2022 et près des deux tiers du marché des jeux d’argent et de hasard en ligne.