Gestion de la dette, arrivées d’investisseurs, rachat du stade: en visite mardi au tribunal de commerce et à la mairie de Bordeaux, Gérard Lopez a répondu aux rumeurs autour des Girondins et affirme qu’Oliver Kahn n’a pas formulé d’offre “ferme” pour racheter le club.
Si plusieurs candidats, dont Oliver Khan, ancien gardien du Bayern Munich, se sont proposés pour le rachat du club, l’actuel propriétaire des Girondins, Gérard Lopez, compte bien conserver son poste. Le président des Marine et Blanc a rencontré les membres de la métropole, de la mairie et du tribunal de commerce. “On avait juste des réunions où ma présence était requise, pas de message subliminal par rapport à ma venue”, désamorce l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois sur ICI Gironde.
Il ne se montre cependant pas complètement fermé à l’arrivée d’un nouveau propriétaire mais n’est pas prêt à céder “100% du club”: “S’il y a quelqu’un qui a les finances, les compétences, le respect des équipes qui sont en place aujourd’hui et que je garde une grosse minorité, pourquoi pas.”
Les solutions face à la dette
Les Girondins de Bordeaux évoluent en National 2 depuis une relégation administrative en août 2024. Endetté, le club est en quête d’une solution: “On a encore trois mois pour y arriver. Il faudra remettre 10 à 12 millions cet été”, détaille Gérard Lopez.
Pour pallier cette échéance, le club va se tourner vers l’apport financier d’investisseurs locaux: “Ils sont cinq et ils auront une petite minorité au capital. Pour eux, ce sont des montants assez importants. Ce n’était pas évident en raison de la procédure de redressement judiciaire.”
“Je vais y laisser 40 millions d’euros que je ne reverrai jamais”
Sur le plan sportif, Bordeaux, deuxième de sa poule à deux points du leader Saint-Malo, est en bien meilleure forme. Une non-montée en N1 “serait un échec pour tout le monde”, et la situation reste somme toute précaire: “Je vais y laisser 40 millions d’euros que je ne reverrai jamais. Pour qu’on soit vraiment à l’équilibre, il faut remonter en Ligue 2.”
Outre le contexte économique des Girondins de Bordeaux, les dépenses engendrées par le stade Matmut ont été un des points menant à la situation actuelle du club. L’arrivée de nouveaux investisseurs pourrait être une solution pour Gérard Lopez : “Le meilleur acheteur, c’est le club. Il y a des gens intéressés avec qui on discute. Ce serait via un partenaire.”
Le 21 janvier, le tribunal de commerce de Bordeaux a repoussé le redressement judiciaire des Girondins pour une période d’observation portant jusqu’au 30 juillet, avec un point d’étape prévu le 18 mars prochain.