Selon des proches contactés par Le Progrès, Paulo Fonseca, qui va connaître sa sanction pour son coup de sang face à l’arbitre Benoît Millot, se trouvait dernièrement dans un état de “tension extrême” lié à des facteurs extérieurs personnels. Sans que cela ne justifie son pétage de plomb.
À Bucarest pour les huitièmes de finale aller de Ligue Europa, Paulo Fonseca va se défendre en visioconférence devant les membres de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel. L’entraîneur portugais de l’Olympique Lyonnais risque une très lourde sanction pour son “intimidation physique” face à l’arbitre Benoît Millot. Un coup de sang qui trouve son origine dans la vérification avec l’assistance vidéo à l’arbitrage d’une action litigieuse dans les dernières minutes du match face au Stade Brestois. Si expliquer n’est pas excuser, des proches suggèrent que ce comportement pourrait aussi avoir été alimenté par un stress généré par des facteurs extérieurs au football.
Auprès du quotidien Le Progrès, une source anonyme décrite comme un proche de Paulo Fonseca estime que ce dernier n’était pas dans les meilleures dispositions psychologiques lors de cette rencontre: “Sa situation familiale et la situation géopolitique actuelle le mettent dans une tension extrême. (…) Il avait le regard très sombre dimanche matin avant le match.”
Touché par la guerre en Ukraine
Famille et géopolitique sont intimement liés ici, car la compagne de Paulo Fonseca, restée en Italie avec les enfants, est Ukrainienne. Trois ans après avoir dû fuir l’invasion militaire russe, ils subissent les récents bouleversements provoqués dans la guerre en Ukraine par le président américain Donald Trump. Pour le couple c’est à distance, mais une partie de la famille de l’épouse se trouve encore sur place. Ce qui fait dire à Tiago Pinto, qui était le directeur sportif du Portugais à l’AS Roma, lui aussi cité par le journal régional: “Je crois qu’un ensemble de facteurs exceptionnels ont conduit Paulo à agir ainsi”.
Paulo Fonseca, qui n’officie sur le banc lyonnais que depuis quelques semaines, pourrait voir sa fin de saison, voire son avenir à l’OL, compromis en cas de sanction exemplaire. Les barèmes indicatifs de la Fédération française (FFF) prévoient une suspension pouvant aller jusqu’à sept mois, ce qui le mettrait en grande difficulté dans la gestion de l’équipe sur une très longue période. D’autant que cet épisode intervient alors que les tensions sont exacerbées concernant l’arbitrage, une semaine après les propos de Pablo Longoria, le président de l’Olympique de Marseille, suspendu 15 matchs ferme après avoir parlé de “corruption” après la défaite 3-0 de son équipe à Auxerre le 22 février.