Qu’est-ce qui peut bien décider un jeune à s’introduire armé dans son école et à tuer tous ceux qui se trouvent sur son chemin, comme à Nantes où une jeune fille de 15 ans est morte après avoir reçu pas moins de 57 coups de couteau ? se demande Frédéric Taddeï, directeur du magazine « Marianne ».
La veille du crime de la mosquée de La Grand-Combe, où un musulman a été assassiné d’une quarantaine de coups de couteau, un élève de seconde d’un lycée privé de Nantes a poignardé quatre de ses camarades. Une jeune fille de 15 ans est morte après avoir reçu pas moins de 57 coups de couteau. Non seulement le couteau est à la mode en France, mais les tueurs ont tendance à rivaliser dans l’acharnement. Trois autres élèves, pris au hasard, ont été blessés.
Le coupable, âgé de 16 ans, est inconnu des services de police. « Je ne peux pas dire mes motivations parce que j’ai trop de raisons dans la tête », a-t-il déclaré aux enquêteurs. Sa première cible était l’unique personne avec laquelle il estimait pouvoir avoir « un dialogue de qualité ». Il s’est mis ensuite à courir avec le couteau à la main et a commencé « à planter les gens ». Le matin même, il avait envoyé par mail un manifeste de 13 pages dans lequel il accusait la société de tous les maux.