Début 2024, Julien Ruaro, élu à Coin-lès-Cuvry (Moselle), découvre qu’il est privé de conseil municipal. La raison ? Une lettre de démission envoyée à la maire… signée à son nom. Problème : il nie être l’auteur de ce courrier. Depuis, il n’a toujours pas été réintégré et se heurte à une impasse judiciaire.
Julien Ruaro, conseiller municipal de Coin-lès-Cuvry, une ville de 800 habitants en Moselle, a cru à un gag. En janvier 2024, la mairie lui indique avoir reçu sa lettre de démission et l’avoir acceptée. Il ne peut donc plus siéger. Problème : il nie être l’auteur du courrier. A-t-on usurpé son identité pour l’exclure du conseil ? Pour comprendre les ramifications de cet imbroglio, révélé par Infodujour et le Républicain Lorrain, il faut remonter aux élections municipales de 2020.
Julien Ruaro décide alors de rejoindre la seule liste en lice. Mais rapidement les relations se détériorent avec une partie de l’exécutif. Pourquoi ? Parce qu’en 2021 et 2022, il dépose deux plaintes dont l’une vise le premier adjoint Régis Gauthier, également notaire à Nancy. Il lui reproche d’avoir piloté une préemption de terrain par la mairie dans le but de vendre des logements à un promoteur immobilier dont il était lui-même le notaire. Juge et partie pour ainsi dire.