Six ans après le choc « Parasite », brûlot politico-social palmé d’or à Cannes en 2019 puis oscarisé à Los Angeles, le cinéaste coréen Bong Joon-ho signe enfin son retour avec un film tourné aux États-Unis et incarné par la « star » Robert Pattinson. A-t-on eu raison d’attendre ? Euh…
Bong Joon-ho aura pris son temps. Six années séparent Parasite, fiction sardonique magistrale sur la lutte des classes, et Mickey 17, film « américain » tourné avec des pointures locales, en premier lieu Robert Pattinson. Comment enchaîner après avoir signé un monument politique et social ? Comment tenter de réjouir dans un même élan les cinéphiles et le grand public (Parasite a triomphé partout dans le monde et a réuni la bagatelle de 1,7 million de spectateurs en France) ? Légitimement obnubilé par ces questions, le cinéaste coréen s’est creusé les méninges avant de passer à l’acte et de donner naissance à un film susceptible d’être à la hauteur de son chef-d’œuvre.