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Sammy Baloji, depuis qu’il est artiste, surprend par sa manière de faire parler les archives. Souvent inconfortables. Dans le long métrage qu’il vient de présenter en festivals – et qui lui a valu un prix à Rotterdam au mois de janvier –, ces archives prennent la forme de carnets, tenus entre les années 1930 et 1950 par des biologistes, en bordure de forêt tropicale, dans le bassin du Congo. Ces textes, plutôt ésotériques, documentent une prouesse : la capacité des arbres de cette jungle, la deuxième plus vaste après l’Amazonie, à absorber du dioxyde de carbone.