Tenantes du titre, les féminines du PSG affrontent le Paris FC en finale de la Coupe de France ce samedi à Calais. Déjà détentrice d’un palmarès XXL avec Lyon, Griedge Mbock veut remporter son premier trophée avec les Parisiennes.
Cette finale de Coupe de France, c’est l’occasion d’aller chercher le premier titre de la saison lors de cette finale?
La Coupe c’est notre prochain objectif effectivement. On sait que cela va être un point important de cette saison, et un de nos premiers objectifs. Le PFC on les connait, elles nous connaissent. C’est un derby, une très belle affiche. On essayer de travailler le mieux possible pour faire le moins d’erreurs possible et faire le maximum le jour J.
Avec aussi dans un coin de la tête les play-offs où vous allez retrouver le Paris FC en demi-finale?
On est ambitieuses, on veut gagner le maximum de titres possibles. Maintenant on sait aussi qu’il y a des équipes en face qui ont énormément de qualités. Mais on a envie de gagner, on a l’opportunité de pouvoir le faire. C’est le money time comme on dit, ce sont des matchs excitants à jouer. On espère avoir les résultats les plus favorables possibles.
Vous avez l’expérience des finales gagnées (6 Ligues des champions et 4 Coupes de France), qu’est-ce qui fait que cela bascule le jour J?
C’est la manière d’aborder les matchs. Mentalement, c’est l’équipe qui en voudra le plus, qui ne lâchera rien jusqu’à la fin, qui l’emportera. C’est ce que j’ai pu vérifier dans les succès passés. Ce sont des matchs d’une grande intensité et où le moindre détail compte, c’est vraiment sur ces points là qu’il va falloir être focus.
Vous sentez que l’équipe a progressé cette saison sur ces aspects?
On continue de travailler, on peaufine les détails, on essaie de ne rien laisser au hasard. Mais on sait que le principal va se jouer dans la tête. Comme je l’ai dit, c’est l’équipe qui en voudra le plus qui l’emportera, on va tout faire pour aller chercher ce titre. C’est une finale, peu importe la manière. Mais encore une fois l’aspect mental sera décisif. Aborder le plus sereinement possible et avec le plus de détermination ce match. Une finale cela ne se joue pas cela se gagne comme on dit. D’un côté je suis en phase avec cette phrase, mais il faut d’abord la jouer pour la gagner.
Ces dernières saisons, le PFC a beaucoup progressé. Avec l’arrivée de la famille Arnault, le club va entrer dans une nouvelle dynamique, cela peut renforcer la rivalité et l’attractivité du championnat?
Oui, et c’est une bonne chose aussi qu’elles puissent avoir des investisseurs de ce calibre.et que leur section puisse se développer. Et c’est positif aussi pour le championnat français. On court après la professionnalisation depuis un petit moment et le fait qu’il y ait de nouveaux investisseurs, des personnes qui croient vraiment dans le football féminin français, c’est mieux pour nous, le championnat, l’engouement et les matchs et le niveau de ce championnat.
Vous sentez que le championnat est à un tournant qu’il ne faut pas rater?
Oui, il ne faut pas le rater. C’est important de continuer à souligner le fait qu’il faut continuer à développer le football féminin, de par la convention collective en pleine négociation. On va vivre un tournant. Avec cette convention, tout va s’accélérer. Les joueuses seront dans de meilleures conditions. Cela aura une influence positive sur la qualité des matches. C’est important que d’autres équipes puissent se structurer, en termes de rivalité et d’opposition cela ne peut que faire progresser le championnat. Les joueuses ne se poseront plus la question de leur salaire, comment elles vont voyager, leurs conditions d’entrainement. Ce sont tous ces sujets sur lesquels on se bat avec cette convention collective, et on espère que cela va évoluer.
Le championnat est un tournant qu’il ne faut pas rater. On se bat pour cette convention collective car derrière tout s’accélérera. Les joueuses seront dans de meilleures conditions, et le championnat progressera
Il reste encore quelques semaines de compétition pour le PSG, mais quel bilan tirez-vous de cette première saison à Paris?
Au début c’était un peu compliqué étant donné que j’ai eu quelques pépins physiques. Mais j’ai été bien suivi médicalement et bien entourée. J’ai pu retrouver mes sensations. Aujourd’hui, je me sens bien. Je continue à découvrir aussi l’environnement du club, mais mon adaptation s’est bien passée, je me sens de mieux en mieux physiquement. J’essaie d’aider l’équipe au maximum et apporter mon expérience.
Qu’est-ce qui vous a marqué le plus cette saison?
On a vécu les extrêmes cette saison. On a vécu un début de saison compliqué avec l’élimination précoce en Ligue des champions. Personne ne s’y attendait, et on était forcément très déçues. Et puis, on a réussi à switcher et à se fixer de nouveaux objectifs. On est en finale de Coupe de France, en demi-finale des play-offs, honnêtement cela reste de très objectifs à aller chercher. On espère aller au bout de ces deux compétitions.
Le projet parisien est toujours fort?
Oui, par les infrastructures et les moyens qui sont mis à notre disposition, on sent que le PSG veut rester une place forte du football féminin français. On continue à travailler, se développer, à apprendre car il y a énormément de jeunes dans l’équipes. On continue à les accompagner. On a aussi beaucoup de diversité, et cela forme un bon groupe.
On a vécu les extrêmes cette saison. Mais on a su switcher et se fixer d’autres objectifs. On peut aller chercher des titres
Le club cherche de la stabilité, c’est la clé pour retrouver les succès?
Cela se vérifie partout. Il faut de la stabilité, de la continuité. Il faut que tout soit aligné, qu’il y ait vraiment une volonté commune de faire les choses dans le bon sens. On essaie de mettre tout ça en place ici, de travailler au quotidien pour atteindre déjà nos objectifs sportifs. Et le club développe aussi beaucoup de choses comme la création d’un bâtiment exclusivement féminin au Campus pour qu’on puisse avoir nos propres locaux. On est dans de très belles conditions, on a des terrains incroyables ici. On bénéficie d’un bel outil ici au Campus et c’est très agréable de pouvoir travailler dans de telles conditions.
A 30 ans, vous êtes aussi dans une période de votre carrière où vous essayez de diversifier vos projets personnels, et vous vous êtes engagée auprès d‘une maison de l’enfance dans la région lyonnaise.
Oui aider les autres, cela me tient à cœur. Je me suis effectivement engagée auprès d’une maison de l’enfance. J’ai pu rencontrer les enfants, c’est un projet qui m’a touchée. Les enfants m’ont très bien accueillie, ils étaient contents de pouvoir échanger avec moi. C’est touchant parce qu’ils n’ont pas forcément beaucoup de repères. Leur quotidien c’est le foyer. Ils n’ont pas beaucoup d’exemple, ils ont besoin de modèles, de s’identifier, de pouvoir rêver. Leur apporter un peu d’attention c’est normal, c’est quelque chose de simplet qui leur fait plaisir. Cers échanges, cela apporte un peu de confiance.
Après une première rencontre lors d’un tournoi caritatif à Marseille, j’ai découvert leur quotidien. Je me suis ensuite plus engagée dans l’association en leur rendant visite un peu plus souvent et en les invitant à des matchs. Plus récemment on a décidé de leur construire un city stade au sein du centre.