Les syndicats de médecins sont vent debout contre une proposition de loi visant à contraindre leur installation. Pourtant, ce cadre leur laisse une large porte de sortie, en autorisant toute arrivée d’un soignant en remplacement d’un autre.
Les médecins ont pu pousser un « ouf » de soulagement. En début de mois, François Bayrou avait laissé entendre qu’il pourrait encadrer leur installation, afin de lutter contre les déserts médicaux. « Il faut probablement une régulation, comme l’ont décidé nombre de professions de santé. C’est par exemple le cas depuis le mois de janvier des chirurgiens-dentistes [qui ne peuvent plus ouvrir leur cabinet en zone non-prioritaire] », déclarait le Premier ministre le 1er avril devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Finalement, rien de tel ne figure dans son « plan d’action » dévoilé vendredi 25 avril.
Certes, les mesures envisagées incluent une « solidarité obligatoire pour aider les territoires les plus prioritaires », qui verraient « les médecins des territoires voisins se relayer pour assurer une continuité d’exercice ». Ces derniers « devront consacrer jusqu’à deux jours par mois [à des consultations] dans ces zones », précise la feuille de route du gouvernement. Mais pour l’heure, aucune pénalité n’est prévue pour ceux qui refuseraient de s’y plier.