Six mois après son rachat par la famille Arnault et Red Bull, le Paris FC est promu en Ligue 1 grâce à son nul 1-1 à Martigues. Après de longues minutes scotchés à leurs téléphones, les Parisiens ont finalement été spoilés par Antoine Arnault, qui a appris la montée quelques secondes avant les joueurs.
Les dernières minutes ont été longues, très longues pour les joueurs du Paris FC. En bonne position pour monter en Ligue 1 à deux journées de la fin, les Parisiens ont été tenus en échec sur la pelouse de Martigues ce vendredi (1-1), lors de la 33e journée de Ligue 2. Un résultat qui ne leur assurait pas officiellement leur précieux ticket pour l’élite. Il fallait pour cela que Metz, troisième, ne gagne pas à domicile face à Rodez. Menés à deux reprises par le RAF à domicile, les Messins sont parvenus à égaliser à chaque fois (3-3), tout en gardant l’espoir d’inscrire un nouveau but pour s’offrir une dernière journée à suspense.
À plusieurs centaines de kilomètres plus au sud, les joueurs du PFC sont restés les yeux rivés sur leurs téléphones depuis la pelouse, attendant le coup de sifflet final à Saint-Symphorien. Focalisés sur leurs écrans, ces derniers ont pourtant été spoilés… par Antoine Arnault. Présent dans les tribunes à Martigues, le dirigeant du club a appris la bonne nouvelle quelques secondes avant les joueurs, qui ont finalement explosé de joie en apprenant la montée en Ligue 1.
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Le retour d’un derby à Paris
Accompagnés de Pierre Ferracci et Rai, les joueurs parisiens se sont dirigés vers le parcage pour célébrer la montée avec les supporteurs, avant de prolonger la fête dans les vestiaires, où le président a salué le travail de tout un club qui rêvait de Ligue 1 depuis des années.
Six mois après son rachat par la famille Arnault et Red Bull, le Paris FC entend désormais afficher pleinement ces ambitions. Si le PFC est en avance sur les temps de passage fixés lors de son rachat, une tâche gigantesque reste à accomplir pour répondre aux attentes. Dans le recrutement tout d’abord, pour assurer le maintien en Ligue 1. L’effort porte aussi sur le budget. Le PFC disposait de 30 millions d’euros environ en Ligue 2 quand Montpellier, relégué mais 8e budget de Ligue 1, en dépensait 50 millions pour sa seule masse salariale.
Le PFC doit passer devant le gendarme financier du football français le 19 juin avec un budget pour la Ligue 1 qu’il aura préalablement dessiné lors d’un Conseil d’administration le 12 mai, une fois le championnat de Ligue 2 terminé. Les chantiers sont nombreux avant que le Paris FC puisse taquiner sportivement le PSG, dans un derby de la capitale dont tout le monde rêve. Surtout que le PFC va devoir délaisser au moins temporairement son stade Charlety dans le XIIIe arrondissement dès l’an prochain et cohabiter avec l’équipe de rugby du Stade français à Jean-Bouin, juste à côté du Parc des Princes.