Le gouvernement a entrouvert la porte à une suppression de l’abattement fiscal sur les pensions. De quoi lui attirer les foudres d’une bonne partie de la classe politique, qui refuse d’ouvrir le débat sur une mise à contribution des retraités.
Le ballon d’essai se voulait furtif. Interrogée sur une possible suppression de l’abattement fiscal des retraités par le Parisien, Amélie de Montchalin est restée évasive : « Je pense, à titre personnel, qu’on ne peut pas indéfiniment mettre à contribution les actifs pour financer les nouvelles dépenses sociales liées au vieillissement. Ce n’est pas votre âge qui doit définir votre contribution mais les moyens dont vous disposez », a indiqué la ministre des Comptes publics, le 19 avril. Cette sortie sibylline a suffi à lui attirer un tir de barrage médiatique. Le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, le porte-parole du Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, ou encore Gérald Darmanin, garde des Sceaux du gouvernement Bayrou, s’y sont chacun clairement opposés.