Alors que Donald Trump multiplie les décrets depuis son investiture, mettant à mal le bon fonctionnement de la démocratie aux États-Unis, retour sur l’histoire de l’un de ses fondements : la balance des pouvoirs, inscrite dans la Constitution des pays démocratiques depuis l’Antiquité.
Guidé par son maître Platon, qui prônait dans les Lois le mélange des pouvoirs comme fondement de la cité idéale, Aristote, dans la Politique, réfléchira à la mise en place d’un premier équilibre des pouvoirs. Il fallait en effet organiser la cité grecque. Il se mit alors à classifi er et à comparer les Constitutions de différentes nations, à différentes époques de l’histoire. Ce qui l’amena à distinguer, dans chaque État, trois parties, « dont le législateur, s’il est sage, s’occupera, par-dessus tout, à bien régler les intérêts », écrit-il. À savoir, une assemblée générale, chargée de délibérer sur les affaires publiques, un corps des magistrats, chargé de gouverner, et un corps judiciaire, chargé de juger les différends.