Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que Kiev ne pouvait garantir la sécurité des dirigeants internationaux qui se rendraient à Moscou pour les célébrations du 80 ans de la victoire contre Hitler, le président chinois Xi Jinping annonce sa venue.
Cette annonce intervient au moment d’une proposition de trêve de trois jours (du 8 au 10 mai) dans le conflit avec l’Ukraine faite par Vladimir Poutine. Volodymyr Zelensky a dit vendredi soir refuser de« jouer » avec ces courtes trêves proposées par Vladimir Poutine, après une autre similaire lors du week-end de Pâques en avril, y voyant des délais trop serrés pour des pourparlers sérieux. « On ne sait pas ce que la Russie fera à cette date. Elle pourrait prendre différentes mesures, comme des incendies, des explosions, et ensuite nous accuser », a avancé le président ukrainien. En Ukraine, l’annonce par Vladimir Poutine de cette trêve a été perçue par des observateurs comme un moyen d’empêcher des frappes ukrainiennes pouvant potentiellement perturber les cérémonies.
Pékin n’a jamais condamné l’agression russe
La Chine se présente comme une partie neutre et un médiateur potentiel du conflit en Ukraine, mais elle reste un allié politique et économique clé de la Russie, au point que les Occidentaux l’ont qualifiée de « facilitateur décisif » de l’assaut russe – que Pékin n’a jamais condamné. Les autorités chinoises sont notamment accusées d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales, en lui permettant d’acquérir les composants technologiques nécessaires à sa production d’armements pour la guerre. En avril, Volodymyr Zelensky avait accusé la Chine de fournir des armes à la Russie, de participer à la production de certaines armes sur le territoire russe, et avait affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l’armée russe. Des accusations que Pékin a dénoncé ensuite comme « sans fondement ».
Dans son communiqué, la présidence russe indique que Xi Jinping prendra part également à des discussions bilatérales portant sur le « développement des relations de partenariat global et d’interaction stratégique » et sur « les problèmes actuels à l’ordre du jour international et régional ». Il est « prévu qu’une série de documents bilatéraux, entre les gouvernements et les ministères russes et chinois, soit signée ».
(Avec AFP)
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