Confronté à la concurrence chinoise et l’effritement de son carnet de commandes, le géant anglo-indien va tailler dans ses effectifs de cols blancs et bleus. Mais le gouvernement est gêné par ces annonces, car il redoute plus que tout qu’ArcelorMittal, 7 100 salariés en France, renonce à investir 1,8 milliard d’euros dans la décarbonation de ses sites du Dunkerquois…
Sale temps pour les mains d’or ! Après sept mois de chômage partiel pesant sur le moral de 2 000 salariés concernés, les représentants des 7 100 salariés d’Arcelor Mittal sont sortis sonnés et en colère de leurs derniers CSE à Saint-Denis pour l’Hexagone, et au Luxembourg au niveau européen le 23 avril.
En effet, leur employeur, le géant anglo-indien de l’acier qui a avalé en 2006 la sidérurgie française à la faveur d’une OPA en promettant d’assurer son avenir, leur a annoncé 600 suppressions de postes sur sept sites : Dunkerque (Nord), Florange (Moselle), Basse Indre (Loire-Atlantique), Mardis (Nord), Mouzon (Ardennes), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise), en les justifiant dans son communiqué par « la crise qui frappe l’industrie de l’acier en Europe ».