À Gaza, la situation se tend après qu’Israël a imposé à l’enclave un blocus humanitaire, le 2 mars dernier. Depuis, les récits médiatiques israélien et palestinien s’affrontent sans réussir à sortir de l’impasse : l’ONU accuse l’État hébreu de ne laisser passer aucune aide à destination de Gaza depuis début mars, de l’autre Tel Aviv nie la moindre « pénurie d’aide » dans l’enclave. Docteur en géopolitique, Frédéric Encel revient pour « Marianne » sur les positions des uns et des autres et fait le point sur la situation.
À l’occasion de sa visite d’État en Égypte, Emmanuel Macron s’est rendu, ce mardi 8 avril, à El-Arich, à la frontière avec la bande de Gaza. Une visite qui intervient dans un contexte tendu, alors qu’Israël a repris ses opérations militaires le 18 mars après deux mois de trêve et que l’État hébreu bloque l’aide humanitaire depuis le 2 mars dernier. Frédéric Encel, docteur en géopolitique et auteur de La guerre mondiale n’aura pas lieu aux éditions Odile Jacob, fait le point sur la situation.
Marianne : Concernant l’aide humanitaire à Gaza, on assiste à une guerre de récits. D’un côté, l’ONU accuse Israël de se soustraire à ses obligations de puissance occupante en ne laissant passer aucune aide à destination de Gaza depuis début mars. De l’autre, Israël nie la moindre « pénurie d’aide dans la bande de Gaza ». Qu’en est-il de la situation et pourquoi ces deux versions s’affrontent ?