Alors qu’une enquête révèle le fait que le Vatican connaissait depuis 1955 les agissements de l’Abbé Pierre, une autre affaire, bien plus récente, révèle cette fois l’inaction voire les initiatives du Pape François. Des journalistes italiens ont réalisé une enquête pour expliquer le rôle qu’il a joué en 2020 pour lever la peine d’excommunication du prêtre mosaïste Marko Rupnik, abuseur en série, dont les œuvres ont été recouvertes en mars 2025 à Lourdes.
Où est passée la « tolérance zéro » face aux abus sexuels, revendiquée avec emphase par François au début de son pontificat ? Il avait alors dénoncé la pédophilie dans l’Église, « ce crime tellement laid ». Quant aux agressions sexuelles envers les sœurs et les personnes vulnérables, il était resté plus flou, avant de reconnaître en février 2019 que des religieuses avaient servi d’ « esclaves sexuelles » au clergé.
Mais une enquête indépendante de journalistes italiens met à mal ce récit d’un Pape entièrement engagé dans la libération de la parole des victimes d’abus sexuels. Leur podcast La Scomunica (« L’Excommunication »), dont le premier épisode a été publié mercredi 16 avril, révèle que le Pape François aurait couvert et soutenu le prêtre slovène Marko Rupnik, mosaïste star du monde catholique, pourtant accusé de violences psychologiques et sexuelles.