Accord de défense : la Grèce se réarme et achète à la France 16 missiles antinavires Exocet

La France a noué un nouvel accord avec la Grèce. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’est engagé auprès de son homologue grec, Nikos Dendias, à fournir 16 missiles antinavires Exocet.

La Grèce, membre de l’Otan, a annoncé le mois dernier lancer la refonte de son armée « la plus importante » de son histoire moderne à laquelle elle va consacrer quelque 25 milliards d’euros, dans un contexte de défis grandissants pour la sécurité de l’Europe. C’est dans ce contexte que Nikos Dendias a déclaré, lors d’une conférence de presse commune avec Sébastien Lecornu à Athènes ce 14 avril : « On vient de signer un accord entre États pour la fourniture de 16 missiles Exocet » du missilier européen MBDA.

Coopération étroite

Les deux pays avaient d’ores et déjà conclu un partenariat stratégique dans la défense et la sécurité en 2021. La Grèce avait commandé à la France 24 appareils Rafale puis trois frégates de défense et d’intervention (FDI), baptisées Belharra, pour un montant total de plus de 5,5 milliards d’euros.

Par ailleurs, la France et la Grèce avaient assorti leur accord d’une option pour acheter une quatrième frégate. Sébastien Lecornu avait ainsi indiqué ce 14 avril : « Le dossier de la quatrième frégate avance. » Nikos Dendias a indiqué de son côté : « Nous avons déjà une coopération étroite qui comprend les trois Belharra et une discussion autour de l’acquisition d’une quatrième ».

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« Elle fait partie de notre plan d’armement », avait-il par ailleurs insisté lors d’une intervention au Forum économique de Delphes. Avant de préciser : « Cette quatrième frégate…) aura des armes stratégiques, c’est-à-dire des missiles de croisière. »

D’autre part, une source au sein de Naval Group, groupe industriel français spécialisé dans la construction navale de défense, a indiqué en mars à l’AFP qu’une proposition a été faite pour fournir trois FDI supplémentaires à la Grèce qui seront construites dans les chantiers navals grecs. Ce qui représente une valeur ajoutée pour le renforcement de l’industrie de défense du pays.

La Grèce n’entend pas s’arrêter là. Ce 11 avril, le ministre grec de la Défense a en effet précisé discuter « de la possibilité d’acquérir (…) deux frégates italiennes d’occasion ».