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Accord UE-Mercosur : Berlin veut conclure, Paris mène la fronde

juin 17, 2025
in @La Tribune, Économie
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Accord UE-Mercosur : Berlin veut conclure, Paris mène la fronde
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La Tribune - Economy

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Sur l’accord avec le Mercosur, Paris et Berlin jouent une valse à deux temps : l’un accélère, l’autre ralentit. Destiné à faciliter les échanges entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) en abaissant les barrières tarifaires et réglementaires, il a été signé le 6 décembre 2024 et doit encore être ratifié. Mais l’accord reste pour l’instant en suspens.

En marge d’une réunion des ministres européens de l’agriculture et de la pêche à Varsovie, la ministre française, Annie Genevard, a annoncé le 17 juin qu’un « protocole additionnel » à l’accord, incluant des mesures de sauvegarde supplémentaires pour l’agriculture française, était actuellement en négociation à Bruxelles.

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Au même moment, en déplacement au Brésil pour les Journées d’affaires germano-brésiliennes, la secrétaire d’État allemande à l’agriculture, Martina Engelhardt-Kopf, a défendu l’accord avec le Mercosur : « Nous devons saisir les opportunités offertes par les accords de libre-échange pour la croissance, l’emploi et une position forte de l’Europe face à la concurrence mondiale », a-t-elle déclaré.

Pour éclairer ces positions opposées et les enjeux économiques liés à l’accord avec le Mercosur, La Tribune a posé trois questions à Sébastian Santander, professeur de sciences politiques et directeur du Center for International Relations Studies (CEFIR) à l’Université de Liège, en Belgique.

LA TRIBUNE – Sur quels aspects la France et l’Allemagne s’opposent-elles dans les négociations de cet accord ?

SÉBASTIAN SANTANDER – L’agriculture reste un des principaux sujets de désaccord entre la France et l’Allemagne dans la négociation de l’accord entre l’UE et le Mercosur.

Historiquement, quelle que soit la majorité au pouvoir, la France a toujours adopté une position prudente face à cet accord, en raison des enjeux liés au secteur agricole. Le pays craint d’être impacté par la concurrence des économies agricoles sud-américaines, en particulier s’agissant de la filière de la viande bovine. La crainte est grande, car la France produit pour son marché intérieur et pour d’autres pays de l’UE tout en consommant une large part de viande bovine. Alors que l’Allemagne, bien que consommatrice, s’appuie davantage sur les importations de viande bovine. La France redoute que l’ouverture du marché aux pays du Mercosur fragilise sa filière bovine, ainsi que celle de la volaille, jugée encore très exposée à la concurrence.

Le sucre est également considéré comme menacé par l’accord avec le Mercosur. En France, la filière repose sur de petites exploitations. À l’inverse, l’Allemagne, qui a profondément réformé son agriculture il y a quelques années, bénéficie aujourd’hui d’exploitations plus vastes et modernisées, mieux préparées à affronter l’ouverture au marché extérieur.

L’Allemagne souhaite conclure cet accord afin de renforcer ses échanges avec les pays du Mercosur. Elle est par ailleurs le huitième investisseur étranger au Brésil, avec plus de 23 milliards de dollars investis, et près de 1 800 entreprises implantées dans le pays, dont environ 900 uniquement à São Paulo. Surtout dans la chimie, avec des groupes comme Bayer et BASF, ainsi que dans l’industrie automobile.

Sur quel levier la France s’appuie-t-elle pour freiner la conclusion de l’accord ?

La France tente de constituer une minorité de blocage en Europe pour faire obstacle à l’accord. Pour cela, elle doit rallier d’autres États membres afin de représenter, ensemble, au moins 35 % de la population de l’Union européenne pour bloquer l’accord. En effet, cet accord étant « mixte », il ne dépend pas uniquement de la Commission européenne mais doit aussi être ratifié par les parlements nationaux et régionaux. Comme en Belgique, en 2016 avec le CETA, la Wallonie avait bloqué temporairement l’accord entre l’UE et le Canada. Un scénario similaire n’est pas exclu pour l’accord avec le Mercosur.

Quelle est la ligne de la Commission européenne sur cet accord ?

La Commission européenne pousse à la conclusion de l’accord avec le Mercosur. Elle est consciente que, dans un contexte mondial marqué par les barrières tarifaires américaines et les tensions avec la Chine, les marchés sud-américains constituent une alternative commerciale stratégique pour l’Europe.

L’accord repose sur trois piliers : politique, coopération/développement, et commerce. La Commission cherche aujourd’hui à dissocier le pilier commercial des autres piliers, pour éviter de devoir faire ratifier cette partie par les parlements nationaux et régionaux, et éviter ainsi un blocage. Mais l’accord reste, pour l’instant, un tout indissociable, et plusieurs États membres, dont la France, s’oppose à cette segmentation de l’accord.

À quoi ressemblera l’accord final ?

L’objectif initial de cet accord était de renforcer la libéralisation des échanges entre l’UE et le Mercosur. Cependant, cet accord est souvent mal compris et présenté comme un accord de « libre-échange » pur, alors qu’il ne supprime pas toutes les barrières tarifaires et non tarifaires entre l’UE et le Mercosur. Aujourd’hui, une libéralisation totale n’est pas envisagée ; l’accord devrait plutôt prendre la forme de quotas d’exportation sectoriels, avec une augmentation progressive des volumes exportés par les pays du Mercosur vers l’UE.

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Valentine Roux

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