Mis sous pression par les pouvoirs publics français d’enclencher la décarbonation de ses hauts-fourneaux de Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) après l’annonce d’un plan social en France, ArcelorMittal a réagi à l’opposé des attentes. Le sidérurgiste mondial a revu à la baisse ses intentions. De deux fours électriques et un système de DRP (réduction directe de fer) à Dunkerque, contre 1,8 milliard d’euros, l’industriel envisage désormais un investissement de seulement 1,2 milliard d’euros et pour un seul four électrique.
Bien que dans l’œil du cyclone pour le moment, ArcelorMittal n’est pas le seul à freiner la décarbonation de son activité sidérurgique dans le monde, à en croire une toute nouvelle étude du Global Energy Monitor (Gem), une organisation de recherche indépendante et américaine, spécialisée dans le suivi des infrastructures liées à l’énergie à l’échelle mondiale. L’organisation pointe particulièrement le déploiement trop lent de ces technologies et pire un prolongement conséquent de la durée de vie des hauts-fourneaux actuels.