En apparence, après plusieurs années de bouleversements, la situation s’est stabilisée. « Les prix des trois engrais de base – azotés, phosphatés et potassiques – utilisés tels quels ou pour produire des mélanges complexes, [prix qui s’étaient envolés au début de la décennie en raison de la hausse des cours du gaz naturel, du phosphate et du potasse], retrouvent leurs moyennes historiques » des années 2010-2020, écrit le cabinet de conseil Global Sovereign Advisory (GSA) dans une note confidentielle consultée par La Tribune. Et sur le moyen-long terme, cette tendance devrait se maintenir, estime Julien Marcilly, chef économiste de GSA. Depuis 2023, la production mondiale, et donc l’offre, sont en effet en hausse, et plusieurs signes laissent même présager « un excédent capacitaire de plusieurs millions de tonnes pour chacune des trois classes d’engrais à l’horizon 2028 », selon l’International Fertilizer Association (IFA), citée par le GSA.