La lutte contre les concentrations de nitrate dans l’eau reste une vraie course de fond. Au moment où les algues vertes, conséquence de cette pollution aux nitrates, refont leur apparition en Bretagne dans les huit baies où se concentrent 88% des échouages, la principale cause de la prolifération, l’élevage porcin intensif et les engrais azotés qui lui sont associés, repasse aussi sur le devant de la scène.
La Cour d’appel de Nantes examinera le 5 juin le dossier du joggeur Jean-René Auffray, décédé en 2016 dans une vasière polluée aux algues vertes à Hillion en Côtes-d’Armor. Depuis, plusieurs animaux comme des chevaux et des sangliers, dont le dernier en mars 2024, sont également morts à cause du sulfure d’hydrogène,
Selon un ouvrage dédié aux marées vertes, et annoncé en mai par l’Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB), le seuil d’alerte maximum d’1 ppm d’H2S (hydrogène sulfuré) a été dépassé 19 fois en 2023 et cinq des huit baies algues vertes se situent à 50% de leur objectif de baisse pour 2027. Le 22 mai dernier, le préfet des Côtes-d’Armor a d’ailleurs mis la pression sur les agriculteurs. À partir de 2026, ceux ne luttant pas suffisamment contre la pollution aux nitrates, feront l’objet de pénalités financières, a-t-il menacé.