Sur la photo, les dirigeants des 27 États membres de l’Union européenne (UE) bombent tous le torse les chefs d’État et de gouvernement européens face à la guerre commerciale déclarée par Donald Trump. En coulisses, les uns et les autres tentent de négocier pour obtenir un statut d’exception et passer à travers les mailles du filet tarifaire.
« Si vous vous en prenez à l’un d’entre nous, vous vous en prenez à nous tous », a asséné la tête de l’exécutif européen Ursula von der Leyen, chef de guerre commerciale, dans la nuit du 3 avril dernier. À première vue, l’unité européenne n’est donc pas négociable. Face à cette nouvelle réalité américaine, à l’inflexible volonté de l’administration Trump de modifier les termes de la mondialisation pour, dit-elle, obtenir réparation du déficit commercial subi, les Vingt-Sept ont la ferme intention de riposter d’une seule et même voix : celle de la Commission européenne dont la politique commerciale est la prérogative exclusive.