Après huit années tumultueuses à la tête d’Alstom, marquées par une intégration complexe de Bombardier et des soubresauts financiers, Henri Poupart-Lafarge a annoncé qu’il ne solliciterait pas un quatrième mandat de directeur général. Alstom a confirmé jeudi avoir pris acte de cette décision : « après avoir pris connaissance des recommandations du Comité de nominations et rémunération de la société du 13 mai 2025 », le conseil a « décidé de lancer le processus d’identification de son successeur », précise Alstom dans un communiqué.
Arrivé aux commandes en 2016, Henri Poupart-Lafarge a piloté l’acquisition de Bombardier Transport en 2021. Cette opération, censée renforcer la position du groupe sur le marché mondial, a rapidement révélé des faiblesses structurelles : contrats mal ficelés hérités du canadien, retards de livraison en cascade, et problèmes de qualité impactant les finances et la réputation d’Alstom. Malgré un carnet de commandes bien garni, le constructeur a peiné à générer du cash et à honorer ses engagements, culminant avec la révélation d’un trou de trésorerie d’un milliard d’euros en octobre 2023, entraînant une crise de confiance et une chute brutale du cours de Bourse.