Les attaques menées contre des centres et agents pénitentiaires, revendiquées par le « Droit Des Prisonniers Français » (DDPF), visent « à saper l’autorité de l’État, à intimider, à instaurer un climat de terreur », selon Eric Delbecque, expert en sécurité intérieure, et Alexandre Rodde, consultant sûreté.
L’attaque contre les prisons françaises marque un tournant dans la violence dirigée contre l’État. En l’espace de quelques heures, une série d’incidents violents, principalement des incendies de véhicules et des tirs à l’arme automatique, ont frappé plusieurs établissements pénitentiaires à travers le pays. Ces attaques, d’une ampleur inédite, frappant une grande variété de cibles, illustrent une montée en puissance des menaces pesant sur la sécurité intérieure.
Coordinnation et variété de cibles
Une première vague d’offensives a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 avril. La première attaque survient ainsi à 23h30 dans le Lot-et-Garonne (47), où six véhicules sont incendiés sur le site de l’École nationale d’administration pénitentiaire à Agen. Cet acte, qui a nécessité l’évacuation de 1 000 élèves, symbolise un affront direct à la formation des personnels pénitentiaires. À 2h30, dans le Gard (30), une autre attaque se produit à proximité de la maison d’arrêt de Nîmes, où sept véhicules sont incendiés, et un mur tagué.