De nombreuses voix à gauche, politiques et syndicales, réclament ces derniers jours une intervention de l’État, après l’annonce par ArcelorMittal de 600 suppressions d’emplois dans le nord de la France.
« Évidemment, c’est de la pollution, c’est un problème, mais on n’est pas hypocrite, l’acier, c’est stratégique : on en a besoin pour notre industrie, pour nos structures et pour notre défense », a déclaré la responsable écologiste Marine Tondelier sur France Inter/franceinfo/Le Monde. « Quand on a besoin d’acier, on préfère qu’il soit produit à Fos-sur-Mer ou à Dunkerque qu’à l’autre bout du monde », a-t-elle ajouté.
Celle qui vient d’être réélue à la tête des Ecologistes a défendu le modèle britannique, rappelant que le Royaume-Uni avait « fait passer une loi d’urgence pour prendre le contrôle des hauts fourneaux » sur son territoire.
Interrogé jeudi sur ce sujet, le cabinet du ministère de l’Industrie a répondu que « Arcelor n’est pas à vendre ». « Ce qu’il faut, c’est redonner confiance » et « convaincre l’entreprise que la Commission européenne (…) sera capable d’avoir des mesures de protection fortes » pour permettre « aux industries de base de produire en Europe avec les contraintes européennes ».