Le carton d’Arsenal sur la pelouse du PSV Eindhoven, mardi en 8e de finale aller de Ligue des champions (1-7), a permis à Myles Lewis-Skelly (18 ans) et Ethan Nwaneri (17 ans) de vivre un grand moment. Le premier a servi le second lors du deuxième but des Gunners. Une action qui symbolise l’amitié de longue date entre les deux espoirs anglais, natifs de Londres, qui se côtoient depuis l’âge de 6 ans.
De la cour de l’école primaire à la plus grand scène européenne. Myles Lewis-Skelly (18 ans) et Ethan Nwaneri (17 ans) ont vécu un moment inoubliable lors du carton d’Arsenal sur la pelouse du PSV Eindhoven, mardi en huitième de finale aller de la Ligue des champions (1-7). Le premier a servi le second lors du deuxième but des Gunners au Philips Stadion (21e). Une action que les deux espoirs anglais ont fêté en se serrant dans les bras, comme des adolescents qui réalisent leur rêve de toujours…
Nés à Londres à six mois d’intervalle, Myles Lewis-Skelly (septembre 2006) et Ethan Nwaneri (mars 2007) se côtoient depuis leur entrée à l’école primaire. Lorsqu’ils se sont rencontrés, dans le quartier d’Islington (au nord de la capitale), ils ne savaient pas encore lire, ni même faire leurs lacets, mais Myles et Ethan maniaient déjà le ballon mieux que les autres. Autour de ce talent commun, les apprentis footballeurs ont noué une amitié profonde, qui s’est renforcée au sein de l’académie d’Arsenal, où ils ont débarqué à l’âge de 8 ans.
Le record de précocité de Nwaneri
Depuis les U9, le latéral gauche et le milieu offensif ont évolué ensemble, en étant toujours plus complices hors du terrain. Chez les baby Gunners, le duo a gravi les échelons en étant régulièrement surclassé. Avec un petit temps d’avance pour Nwaneri, qui est devenu le plus jeune joueur à apparaître en Premier League à l’âge de 15 ans et 181 jours, lors d’une entrée express à Brentford en septembre 2022 (0-3).
Depuis ce record de précocité, Ethan Nwaneri, qui porte le n°53, et Myles Lewis-Skelly, qui a hérité du 49, ont réussi à se faire une place au sein de l’effectif professionnel dirigé par Mikel Arteta. Au point de devenir des éléments importants. Cette saison, les deux potes toujours assis à côté dans l’avion se sont affirmés au gré des blessures de plusieurs cadres, comme Bukayo Saka, Gabriel Jesus, Kai Havertz ou Gabriel Martinelli. Nwaneri a inscrit 8 buts en 27 apparitions (toutes compétitions confondues), dont une superbe frappe à Gérone fin janvier en C1 (1-2). Il a également délivré une passe décisive.
Lewis-Skelly a chambré Haaland en reprenant sa célébration
Lewis-Skelly a disputé 26 rencontres, ponctuées d’une offrande et d’un but contre Manchester City le mois dernier en championnat (5-1). Le premier de sa carrière pro. Il en a d’ailleurs profité pour tacler Erling Haaland en reproduisant sa célébration façon yoga. Une manière de se venger du chambrage de l’attaquant norvégien lors du match aller à l’Etihad Stadium fin septembre (2-2). Une façon aussi d’affirmer son caractère. Sur ce point, le latéral issu d’une famille originaire des Caraïbes, est plus démonstratif que son acolyte, dont les parents viennent du Nigeria.
Nwaneri n’a pas encore accès au vestiaire des pros
Calme et discret, Nwaneri n’a pas encore accès au vestiaire principal d’Arsenal en raison de la loi britannique sur la protection des mineurs, qui interdit aux moins de 18 ans de se préparer au même endroit que des adultes. “Il doit se changer ailleurs”, a récemment confirmé Arteta, en attendant de le voir devenir majeur le 21 mars prochain.
Comme l’ensemble du club, le coach espagnol est sous le charme de ces deux pépites, qui évoluent avec l’équipe d’Angleterre U19 et préparent leur bac en bénéficiant d’un planning aménagé: “La façon dont ils se soutiennent les rend meilleurs. Ils font preuve de courage sur le terrain, dans la manière dont ils prennent leurs décisions.” Alors qu’ils viennent à peine de débuter leur carrière au plus haut niveau, une fresque représentant Nwaneri et Lewis-Skelly existe déjà sur un mur près de l’Emirates Stadium. A ce rythme-là, elle pourrait vite devenir légendaire.