La belle victoire du PSG sur la pelouse d’Arsenal a confirmé au vestiaire parisien qu’il avait les moyens de remporter la Ligue des champions. Si le groupe abordera ce match retour avec ambition, l’heure n’est toutefois pas à l’euphorie.
Une soirée de patrons. Si l’implacable victoire du PSG sur la pelouse d’Arsenal en demi-finale aller de Ligue des champions (0-1) a inspiré bon nombre de superlatifs à la presse anglaise, elle est loin d’avoir surpris le vestiaire parisien. Selon nos informations, les déclarations d’avant-match très offensives de l’entraîneur des Gunners Mikel Arteta n’étaient pas passées inaperçues en interne et ont boosté la motivation des Parisiens.
Malgré l’assurance des Anglais, le groupe a abordé cette première manche avec confiance, s’appuyant sur un plan de jeu clair, qui a bien fonctionné. Les Parisiens avaient l’ambition d’ouvrir le score le plus tôt possible dans ce match, comme ils avaient su le faire à Birmingham contre Aston Villa ou à Anfield contre Liverpool, et c’est ce qu’ils ont réussi à faire.
Vitinha et Donnarumma au sommet
Plusieurs individualités parisiennes se sont démarquées sur la pelouse de l’Emirates Stadium. Élu homme du match, Vitinha a été omniprésent. Véritable plaque tournante de l’équipe, le milieu portugais s’est mué en courroie de transmission des consignes de Luis Enrique, avec qui il n’a cessé d’échanger pendant le match.
Au rayon des satisfactions, la performance majuscule de Gianluigi Donnarumma a également été remarquée. Avant le match, Luis Enrique avait particulièrement insisté sur l’importance d’être décisif dans les deux surfaces, et c’est ce qu’a su faire le portier parisien, auteur de plusieurs parades rassurantes sur les occasions concédées par le PSG. Après un automne sous le feu des critiques, le début d’année 2025 éblouissant du gardien de la Squadra Azzurra le place désormais en position de force dans l’optique d’une prolongation de son bail dans la capitale. Si celle-ci est toujours en bonne voie, les discussions n’avanceront pas avant la fin de la campagne de Ligue des champions.
Dembélé, le visage de l’équipe
Enfin, le rôle-clé d’Ousmane Dembélé a encore été applaudi en interne. Leader incontesté du PSG ces derniers mois, l’attaquant français a une fois de plus été le facteur X d’une équipe qui a su étouffer son adversaire. Toujours aussi dévoué au travail collectif, le champion du monde 2018 est un exemple pour ses coéquipiers par ses courses incessantes et ses efforts pour aider l’équipe sur les phases de récupération. Et comme face à Liverpool (un but) ou Aston Villa (une passe décisive à chaque match), Dembélé a une fois de plus su se montrer décisif en inscrivant le seul but d’une belle soirée individuelle, toutefois légèrement ternie par sa sortie prématurée sur blessure.
En interne, ses coéquipiers commencent à le taquiner sur la perspective de le voir soulever le Ballon d’or en fin d’année tant l’attaquant français semble avoir pris une nouvelle dimension depuis quelques mois. Il suffit d’ailleurs de voir l’attroupement à sa sortie du stade alors qu’il regagnait le bus en boitant. Alors que le rappeur Dave prenait des photos avec les autres joueurs, la sortie d’Ousmane Dembélé a provoqué un début de cohue, avec une nuée de journalistes et d’influenceurs se précipitant autour de lui. Des scènes que l’on n’avait plus vu autour d’un joueur du PSG depuis le départ de Kylian Mbappé.
La personnalité introvertie mais solaire du Parisien fait l’unanimité en interne, où on le voit comme le leader offensif de l’équipe. A une semaine d’un match retour qui pourrait qualifier les Parisiens pour la deuxième finale de Ligue des champions de leur histoire, les résultats de ses examens médicaux seront évidemment particulièrement scrutés.
Satisfaits mais pas euphoriques
Malgré cette petite inquiétude, la belle soirée parisienne a donné pleine satisfaction à son président Nasser Al-Khelaïfi. Le dirigeant qatari a félicité individuellement tous les joueurs et les membres du staff à l’issue du match. Si l’optimisme est de mise en interne, on ne veut surtout pas s’emballer. Il s’agit de rester tranquilles et sereins jusqu’à mercredi prochain et le match retour au Parc des Princes, et de laisser la charge de l’inquiétude au camp d’en face, qui a parfois semblé trop prévisible et très dépendant du niveau de jeu de son ailier Bukayo Saka.
Cette grosse performance en terre anglaise a achevé de convaincre le groupe parisien qu’il était capable de remporter la Ligue des champions cette saison, ce à quoi il avait commencé à croire après son exploit face à Liverpool. Au sein du vestiaire, on ne compte en tout cas pas s’arrêter en si bon chemin.