Dominés dans le jeu par Arsenal, mardi en quart de finale aller de Ligue des champions (3-0), les joueurs du Real Madrid l’ont aussi été sur le plan physique. Un domaine dans lequel ils ne brillent pas depuis le début de la saison européenne, notamment chez les attaquants.
Tout ne se joue pas là, évidemment, et les contre-exemples sont nombreux. Mais c’est une statistique qui intéresse les observateurs, et qui, sur ce match précis, saute aux yeux. Mardi soir, lors du naufrage madrilène à Londres (3-0) en quart de finale aller de Ligue des champions, les joueurs du Real se sont notamment illustrés par leur manque total d’intensité, et leurs faibles efforts à la récupération du ballon.
À l’issue des 90 minutes de jeu, les hommes de Carlo Ancelotti ont en effet parcouru 101,2 kilomètres… contre 113,9 pour ceux de Mikel Arteta. Une différence abyssale, alors même que c’est Arsenal qui a eu la possession globale (55%), ce qui aurait théoriquement dû pousser les Merengue à “courir” après le ballon.
Les mauvais élèves de la C1
Au Real Madrid, le problème n’est pourtant pas nouveau. Comme le souligne le compte spécialisé Data’Scout, les joueurs offensifs du club espagnol ne sont pas réputés pour se dépenser sans compter. Sur la saison en cours, parmi les attaquants majeurs des clubs engagés en Ligue des champions, Kylian Mbappé (8km par match) et Vinicius (8,8) sont même ceux avec la plus faible distance moyenne parcourue par rencontre.
Si l’on ne parle ici pas de courses à haute intensité, autre stat importante, à titre de comparaison un Erling Haaland, qui n’est pas le numéro 9 le plus mobile de la planète, tourne à 10,1km par match. Au PSG, Ousmane Dembélé tourne à 10,6. Quant à Antoine Griezmann, il affichait avant l’élimination de l’Atlético une moyenne de 11km parcourus par rencontre. Trois de plus qu’un Kylian Mbappé. Soit, pour vous donner un petit aperçu, l’équivalent… de 30 longueurs de terrain.
Mardi soir, l’attaquant français du Real Madrid a toutefois échappé au gros des critiques en Espagne, la presse madrilène préférant pointer le non-match de Vinicius. Il faut dire que si l’on s’en tient encore aux statistiques, l’ailier brésilien a rendu à l’Emirates une copie désastreuse, avec zéro tir cadré, zéro passe clé, zéro dribble réussi, ou encore zéro centre. Sa marge de progression au match retour est donc considérable.