« Il est temps de changer de logiciel démocratique et donc de méthode », promettait François Bayrou lors de son discours de politique générale en janvier. Confronté à l’absence de majorité, le Premier ministre avait réussi à conclure un accord avec les socialistes sur le budget 2025 lui évitant la censure contrairement à son prédécesseur Michel Barnier. Quatre mois après son arrivée tourmentée à Matignon, l’ambiance a changé.
Réunis dans la centrale de la CFDT ce mardi 6 mai à Paris, les principaux représentants du “Pacte de pouvoir de vivre” ont tiré la sonnette d’alarme. « Peut-on parler de sérieux budgétaire quand on coupe dans la santé, l’éducation et la transition écologique », a fustigé Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT devant la presse. Confronté à un déficit record, le gouvernement planche actuellement sur un plan de coupes de 40 milliards d’euros pour 2026. Mais les pistes mises sur la table ont provoqué de vives critiques.« Aucune organisation membre du “Pacte de pouvoir de vivre” ne conteste la nécessité de maîtriser la dette mais cela ne doit pas se faire au détriment des plus fragiles », a alerté la syndicaliste.