La France va-t-elle conserver sa première place au classement de l’attractivité en Europe ? Percutée par la dissolution et l’instabilité budgétaire depuis un an, l’économie hexagonale navigue en eaux troubles. Résultat, la France était toujours en tête en Europe pour attirer les investissements étrangers en 2024. Mais cette première place est largement menacée comme l’a montré le premier épisode du baromètre EY dévoilé en mai. Dans un second volet rendu public ce mardi, le cabinet de conseil a recensé les attentes des dirigeants pour rebooster l’image de la France à l’étranger.
Parmi les résultats marquants, seuls 13 % des répondants estiment que la stabilité politique de la France est un atout. Avec le coût du travail (12 %), c’est le pourcentage le plus faible des atouts cités par les répondants. Plongés dans un épais brouillard politique et budgétaire depuis la redistribution de l’Assemblée nationale en trois blocs, de nombreux chefs d’entreprise et investisseurs ont mis sur pause leurs projets. « Ce qui domine chez les chefs d’entreprise est l’attentisme », souligne Jean-François Robin, directeur de la recherche chez Natixis.