Officiellement, la décision finale d’investissement n’est pas encore prise. Mais le projet GalliCam, porté à Sandouville près du Havre par le Sud-Africain Sibanye Stillwater, vient de recevoir un appui décisif de Bruxelles. La Commission européenne l’a inscrit dans une première liste de « 47 projets stratégiques » censés émanciper le Vieux Continent de sa dépendance au reste du monde pour les terres rares et les matériaux critiques. A la clef pour les heureux élus, une dotation globale de 22,5 milliards d’euros et la promesse de procédures accélérées.
Le soutien de l’UE arrive à point nommé pour le géant minier aux 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont l’usine normande, anciennement propriété d’Eramet, se trouve à la veille d’une reconversion très capitalistique. Exit les activités de raffinage de nickel, en butte à « des pertes récurrentes et structurelles ». Sa maison-mère entend réorienter l’activité vers l’industrie de la batterie. Plus précisément sur la production de précurseurs de matériaux actifs de cathodes (ou PCam) à base de nickel.