Si le luxe avait une patrie, le Japon serait un candidat idéal. Malgré des décennies de récession, et avant les conséquences potentiellement dévastatrices des barrières douanières imposées par les États-Unis, l’archipel demeure un havre de prospérité pour ce secteur confronté au ralentissement mondial. Alors que la Chine, principal foyer de croissance pour les grands groupes ces dernières années, voit sa consommation de produits haut de gamme reculer (- 20 % en 2024, selon Bloomberg), son voisin suit une trajectoire inverse.
Au point de se classer désormais au deuxième rang mondial, derrière les États-Unis, avec un chiffre d’affaires global attendu d’environ 25,5 milliards d’euros en 2025, d’après plusieurs études. Champion planétaire, LVMH trône nettement en tête du palmarès local, avec des ventes de 7,6 milliards d’euros l’an dernier pour un marché estimé sur la même période à 24 milliards par le cabinet de conseil en stratégie Bain. Soit une croissance soutenue, après un peu plus de 6 milliards d’euros en 2023. Le groupe est le premier employeur privé du pays, avec 12 000 salariés.