« Personne ne pouvait penser que cette très grande démocratie du monde, dont le modèle économique repose si fortement sur la science libre », « allait faire une telle erreur », dénonçait, ce lundi matin, Emmanuel Macron lors d’une conférence à Paris visant à attirer sur le territoire et en Europe les chercheurs « qui sont menacés » par le président américain. Et pour cause.
La litanie n’en finit pas. Cette fois, il s’agit d’un rapport que les États-Unis publient depuis 25 ans, au rythme d’une édition tous les cinq ans. Réalisé à la demande du Congrès et utilisé par les entreprises et les pouvoirs publics à tous les échelons géographiques (des villes à l’État fédéral), le National Climate Assessment (Rapport national sur le climat) mesure les impacts du changement climatique sur la santé humaine, l’agriculture, les transports, la production d’énergie…Il leur fournit aussi des pistes pour les anticiper et s’adapter localement aux vagues de chaleur, inondations et autres sécheresses, et sert de base scientifique à l’élaboration de leurs propres stratégies climatiques.