Airbus le sait : sans une massification des carburants d’aviation durables (SAF), le transport aérien ne sera pas en mesure d’atteindre son objectif de zéro émission nette en 2050. Au cours de son « Summit » annuel, qui se déroulait ces lundis et mardis à Toulouse, Airbus a donc mis la pression à plusieurs reprises pour que les États et leurs gouvernements se saisissent davantage du sujet.
Accompagné du « pionnier » Bertrand Piccard, le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, plante le décor en ouverture des débats : « L’élément difficile à résoudre avec les SAF est le prix. […] Lorsque la bonne échelle sera atteinte, le prix baissera. » S’il reconnaît que les carburants durables resteront plus chers que le kérosène, il est persuadé que l’écart va se réduire. Pour l’instant, les biocarburants sont trois à cinq fois plus coûteux que le kérosène, et encore davantage pour les carburants synthétiques.