Frustrés par les “performances décevantes” des Rémois, qualifiés pour la finale de la Coupe de France mais dans l’obligation de disputer un barrage pour rester en Ligue 1, les Ultrem 1995 ont décidé de boycotter le match aller à Metz mercredi soir (20h).
Les supporters de Reims sont en colère. Poussé au bord de la Ligue 2 dans les derniers instants de la saison, Reims joue le barrage aller de maintien/accession à la Ligue 1 mercredi (20h) à Metz, qui souhaite à tout prix remonter un an seulement après sa relégation. Un coup dur de plus au cours d’une saison galère, mais pas le point final. Les voilà désormais engagés dans une double confrontation contre les Messins, 3es de Ligue 2 et tombeurs de Dunkerque au Stade Saint-Symphorien (1-0) en playoff, entrecoupée d’une finale de Coupe de France face au PSG samedi soir au Stade de France, rétrogradée “au second plan”, de l’aveu de Samba Diawara, l’entraîneur de Reims.
Cette fin de saison n’est pas au goût des supporters rémois, qui accusent les dirigeants et les joueurs de “gâcher l’engouement généré par la fête attendue le 24 mai”, date de la finale de Coupe. “Nous avons soutenu notre équipe sans relâche, en dépit de ses performances décevantes depuis six mois. C’est notre détermination qui nous a permis de faire front ensemble et de ne jamais baisser les bras devant les difficultés. Malgré de nombreux échanges avec l’entraîneur et certains joueurs pour les alerter de cette situation, il faut se rendre à l’évidence: rien n’a changé”, ont écrit les Ultrem 1995 dans un communiqué.
“Les signaux ne sont pas positifs”
Les ultras estiment que le club mérite “mieux que Lacour (Mathieu Lacour, directeur général) et Caillot père et fils (Jean-Pierre Caillot, président, et Pol-Edouard Caillot, directeur sportif)” à l’issue d’une saison “fade, non maîtrisée et indigne”. Vexés par la dernière communication du club, qui appelle à “l’union sacrée” en cette fin de saison électrique, les Ultrem ne se rendront pas à Metz mercredi soir pour le match aller du barrage d’accession en Ligue 1 (20h).
“Nous attendons une véritable réaction et une prise de responsabilités de la part du club. C’est à l’issue de ce premier match que nous déciderons si le club mérite ou non notre présence et notre soutien à Delaune pour le barrage retour (29 mai à 20h30).”
À la veille de ce premier rendez-vous capital de la semaine, Samba Diawara a reconnu que la dynamique des siens n’est pas bonne: “Les signaux ne sont pas positifs, pour l’instant, mais les joueurs n’ont pas le choix, on n’a pas le choix, au niveau du staff, de les aider, de les accompagner, et tout le club doit devoir se mobiliser pour faire en sorte qu’on puisse rester en Ligue 1. Je n’abandonnerai pas. Je savais que c’était difficile, mais comme je le disais tout à l’heure, on a encore une session de rattrapage, durant laquelle on va devoir tout donner et essayer de sauver l’essentiel.”