Beigbeder, Springora, Slimani… Pourquoi tant d’écrivains veulent “tuer le père” ?

Marianne - News

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Dans l’édition, la vague actuelle de récits autofictionnels consacrés à un père absent, écrasant ou dégoûtant, mérite d’être examinée. Cible à abattre, passeur de relais ou mystérieux fantôme, il est l’objet de multiples parricides symboliques.

Hécatombe de patriarches en tous genres dans les ouvrages parus récemment ! C’est à croire que les auteurs se sont donné le mot pour tuer le pater : le géniteur défunt, nouvelle obsession littéraire des quadras et quinquas en mal de repères ? « Une part considérable des 15 000 à 20 000 manuscrits qui nous sont soumis chaque année traite du deuil, et souvent celui du père », explique Anna Pavlowitch, directrice générale des éditions Albin Michel. Qui ajoute : « “Le « livre du père” est un motif qui a toujours existé et qui est presque un trope. Certains y vont, d’autres pas, mais c’est comme un rite de passage dans un parcours d’auteur ». Il n’empêche que la vague actuelle de récits autofictionnels consacrés à un père absent, écrasant ou dégoûtant, mérite d’être examinée. Cible à abattre, passeur de relais ou mystérieux fantôme, il est l’objet de multiples parricides symboliques, comme si la génération X (née entre 1965 et 1979, les parents de la gen Z…) devait déconstruire la figure patriarcale pour mieux s’édifier.

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