En retraite progressive, Bernadette, 62 ans, travaille en temps partiel dans une librairie depuis le mois de mars. Rémunérée 980 euros par son employeur, elle devrait toucher un complément retraite d’un montant de 720 euros, dont elle n’a pas encore vu la couleur. Pour « Marianne », elle raconte ses mésaventures et alerte sur les risques liés à la complexité administrative.
Aujourd’hui, mon revenu est de 980 euros. Étant propriétaire de ma maison de 80 mètres carrés en Haute-Loire, je n’ai pas de loyer et plus de crédits à rembourser depuis une vingtaine d’années. Mes charges fixes représentent environ 450 euros par mois (chauffage, mutuelle, diverses assurances, etc.). J’anticipe aussi un prélèvement d’environ 500 euros de taxe foncière ainsi que la révision technique annuelle de ma voiture. Concernant l’alimentation, je m’en sors très bien : mes voisins ont des potagers, les prix des légumes et des œufs sont très convenables en zone rurale, je fais des petits marchés et je cueille directement des plantes. Non pas par volonté d’économie mais plutôt par plaisir de la cuisine. J’ai conscience que tout le monde n’a pas la chance de vivre comme ça.