Un mois après avoir suscité la controverse autour d’une menace d’exclusion de ténors du CAC 40 de l’aéronautique et de la défense de l’indice CAC 40 ESG, la plateforme paneuropéenne Euronext s’habille en kaki.
L’heure est en effet à la mobilisation. La guerre en Ukraine, mais plus encore, la prise de distance des États-Unis, a provoqué un véritable wake up call (réveil) européen sur la nécessité de bâtir une base industrielle de défense européenne. Comme l’a récemment rappelé abruptement le Premier ministre polonais, Donald Tusk, « comment se fait-il que 430 millions d’Européens demandent de l’aide de 330 millions d’Américains pour se défendre contre 140 millions de Russes ? ».
La Commission européenne s’est engagée à consacrer 800 milliards d’euros à un pan de réarmement de l’Europe, le futur chancelier allemand a promis de relancer de 200 milliards le budget militaire allemand et la France prépare les esprits à une hausse significative du budget de la défense (50 milliards d’euros en 2025, hors pensions).