« Dans une semaine, nous ouvrirons le chantier d’extension de l’atelier. » Pour les 175 salariés de Bugatti et leur président, le Français Christophe Piochon, c’est l’effervescence. Depuis la relance de la marque en 2006 à Molsheim (Bas-Rhin), la production n’a jamais été aussi soutenue qu’en ce début d’année. « La Veyron a été produite à une quarantaine d’exemplaires par an entre 2006 et 2017, retrace Christophe Piochon. Ensuite, avec la Chiron, nous avons fabriqué entre 70 et 80 unités par an. Cette année, l’objectif sera d’assembler 130 voitures. »
Pour soutenir la cadence, en cette fin du mois de mai, il a fallu installer une tente blanche dans le parc arboré de 17 hectares, tout près de l’élégant château Saint-Jean où le fondateur Ettore Bugatti accueillait ses clients dans les années 1920. C’est inhabituel : l’atelier, bien ordonné, apparaît plus confus que d’habitude. Une dizaine de caisses nues, livrées par un fournisseur italien, attendent d’être accouplées à l’ensemble moteur-boîte de vitesses fourni par l’Allemagne (Volkswagen) et l’Angleterre (Ricardo Engineering).