Bien décidé à faire des économies dans les dépenses publiques qu’il juge inutiles, Donald Trump souhaite couper les vivres à tous les médias publics qui émettaient vers l’étranger, et notamment Radio Free Europe et Radio Liberty – particulièrement appréciées dans les autocraties post-soviétiques et autres, où la presse indépendante est menacée ou éradiquée. La justice, pour l’heure, a mis un coup d’arrêt aux velléïtés du président américain. Mais jusqu’à quand ?
Le 14 mars dernier, Donald Trump signait un décret rangeant parmi les « éléments inutiles de la bureaucratie fédérale », l’agence gouvernementale pour les médias mondiaux (USAGM), qui chapeaute Voice of America, Radio Free Asia, Radio Free Europe/Radio Liberty, (RFE/RL), l’Office of Cuba Broadcasting (Radio Marti), Middle East Broadcasting Networks (MBN) et l’Open Technology Fund. Le tout financé par un budget annuel de 950 millions de dollars en 2025.
Le lendemain, une lettre de l’USAGM déclarait que la subvention approuvée par le Congrès pour les financer avait été résiliée, et des centaines de salariés recevaient un courrier électronique leur interdisant l’accès à leurs bureaux, et leur intimant l’ordre de rendre tout leur matériel professionnel. L’un des attachés de la presse de la Maison-Blanche écrivait ironiquement sur X « Au revoir » en vingt langues différentes.