Le ministère des Armées a beaucoup poussé pour que l’industrie d’armement produise plus et plus vite. Quel constat faites-vous aujourd’hui ?
La Direction générale de l’armement (DGA) est sincère dans la nécessité d’adapter l’outil de production de l’industrie d’armement pour aller vers ce concept d’économie de guerre exigé par Emmanuel Macron. Une certaine partie de l’écosystème s’est déjà adaptée à cet objectif : des entreprises ont modifié leur processus de production, ont parfois embauché et sont prêtes à démarrer. Mais aujourd’hui, il n’y a pas eu en 2025 de commandes de la part du ministère des Armées. Ce qui pose un problème aux entreprises qui doivent faire tourner leur outil de production sinon elles risquent de disparaître. Nous avons aujourd’hui des inquiétudes importantes : des entreprises mangent leur trésorerie et leurs fonds propres pour survivre le temps que les commandes soient enfin débloquées par l’État. Il est donc urgentissime qu’elles arrivent. C’est pour cela que nous souhaiterions auditionner dans les prochaines semaines le ministre des Armées, le Délégué général pour l’armement et pourquoi pas le ministre de l’Économie.