Agacé par le doute qui commence à s’installer autour de son équipe, le Paris Saint-Germain, battu pour la première fois de la saison en Ligue 1, vendredi soir au Parc des Princes, Luis Enrique a invité ceux qui auraient perdu la foi à “descendre du bateau”. Un message qui semblait destiné aux suiveurs du club de la capitale.
Quand les suiveurs étaient euphoriques, subjugués par le jeu produit par son équipe et l’insolente efficacité d’Ousmane Dembélé – muet depuis cinq matchs -, Luis Enrique tempérait l’enthousiasme que suscitait son Paris Saint-Germain. Du haut de son expérience, le technicien espagnol se doutait que l’état de grâce ne durerait pas. La dernière trêve internationale a coupé l’élan du champion de France.
Moins consistant collectivement, moins saignant devant, le club de la capitale a souvent été mené, par Saint-Etienne, Dunkerque, Aston Villa, et s’il s’en est sorti à chaque fois, parfois de justesse, comme à Birmingham, la magie n’opère plus de la même façon. Ce que le match contre Nice a semblé indiquer. Paris reste sur deux défaites, un nul et une petite victoire lors de ses quatre derniers matchs, toutes compétitions confondues.
“Nous restons fidèles à nos idées”
“Ce n’est pas le moment de créer des doutes”, a imploré le capitaine du Paris Saint-Germain Marquinhos à l’issue de la rencontre. “Les joueurs sont clairement touchés”, a reconnu Luis Enrique. Le coach parisien n’a pas donné le sentiment, lui, de s’alarmer. Il a en revanche adressé un message fort aux suiveurs qui seraient en proie aux doutes avant la demi-finale aller de Ligue des champions qui se profile, à l’Emirates.
“Je ne peux garantir des titres, je ne peux garantir des trophées, mais je peux vous garantir que nous serons à la hauteur de nos supporters, que nous nous battrons jusqu’à la dernière minute lors de chaque match. Ça je peux le garantir. Nous sommes la meilleure équipe de France, et de très loin la meilleure, on l’a démontré tout au long de la saison. Aujourd’hui, celui qui veut descendre du bateau n’a qu’à descendre. Nous restons fidèles à nos idées, être courageux et penser à gagner les demi-finales de la Ligue des champions.”
Paris prêt “à 200%” selon Haise
Malgré le but égalisateur de Fabian Ruiz (41e) en fin de première période, Paris a encaissé un doublé de Morgan Sanson (34e, 46e) au retour des vestiaires et un but de Youssouf Ndayishimiye (70e). Trois buts sur trois tirs cadrés qui permettent à Nice d’être provisoirement 4e à un point de la deuxième place. Paris “a eu plus d’occasions, plus de tirs, plus de maîtrise, comme tous les week-ends”, a admis Franck Haise, qui sera devant sa télévision mardi pour encourager des Parisiens qu’il a sentis prêts à relever l’immense défi qui les attend malgré la défaite.
“Bien sûr. Ils le sont à 200%. Il y a un collectif extrêmement fort, il y a bien sûr plein de qualité dans tout l’effectif, mais le collectif, que ce soit défensivement ou offensivement, dans la recherche du déséquilibre, ils savent servir, même quand on pense que le joueur peut finir, ils vont trouver une meilleure solution.” “C’est une équipe qui collectivement a tout compris tactiquement”, a-t-il ajouté. “Et puis qui a tout compris au plan collectif dans le sens du partage, et quand on veut aller au bout ça compte.”