Ils rêvaient de se mettre à leur compte. Et puis, la paperasse, la crise… Alors, retour à la case « employé » pour retrouver un peu de sérénité. Ce phénomène à rebours de la « start-up nation » prend de l’ampleur. Explications.
« Redevenir salarié, ça m’a permis de me reposer quand je dors. » L’entrepreneuriat, Cyril Banos y a goûté. Et en a gardé un souvenir amer, sans en être totalement sevré. Cet ancien ingénieur, spécialisé dans le data management, fourmillait d’idées. Il met successivement au point deux concepts, l’un sur la gestion plus intelligente des fluides du bâtiment, l’autre sur les infrastructures de gestion des données à destination des villes connectées.
Un accrochage sévère avec ses associés dans le premier cas et l’arrêt des activités et des commandes avec le Covid dans le deuxième, et tout s’est effondré. « Ma trésorerie personnelle était autant à sec que le capital de l’entreprise », soupire-t-il. Pour se remettre sur pied, il s’est résolu à reprendre une activité salariée. « Ce que j’y ai gagné ? Un salaire fixe bien sûr, la fin des problèmes de trésorerie et des anxiétés. Ne pas savoir comment j’allais payer mes 12 salariés, ça m’a fait verser des larmes de sueur sur mon oreiller », admet le quadragénaire.