samedi, mai 24, 2025
  • العربية
  • English
  • À la une
  • Sportive
  • Actualités
  • Politique
  • Économie
  • Login
  • Register
No Result
View All Result
No Result
View All Result
Home @MediaPart

Cessez-le-feu en Ukraine: Poutine répond «oui mais non»

mars 14, 2025
in @MediaPart, Actualités
Reading Time: 5 mins read
0 0
A A
0
Cessez-le-feu en Ukraine: Poutine répond «oui mais non»
0
SHARES
0
VIEWS
Share on FacebookShare on Twitter

Mediapart - News

https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2025/03/13/img-mediapart-cessez-le-feu-en-ukraine-poutine-repond-oui-mais-non.jpg

LaLa proposition de cessez-le-feu de trente jours formulée voilà quarante-huit heures par les diplomates ukrainiens et états-uniens réunis en Arabie saoudite était plutôt claire : les deux États se disaient prêts à « un cessez-le-feu immédiat et provisoire de trente jours », qui pourrait être « prolongé par accord mutuel des parties ».

Le président Vladimir Poutine, vers qui tous les regards étaient désormais tournés, a fait mine de ne pas comprendre le mot « immédiat ». Après avoir temporisé pendant deux jours, le dirigeant russe a fait savoir jeudi 13 mars qu’il était d’accord sur le principe, tout en émettant des réserves et en renvoyant à de futures discussions avec Washington.

Related posts

Partir ou mourir, le terrible choix des lanceurs d’alerte au Kenya

Partir ou mourir, le terrible choix des lanceurs d’alerte au Kenya

mai 24, 2025
Festival de Cannes 2025 : quels pronostics pour la Palme d’or ?

Festival de Cannes 2025 : quels pronostics pour la Palme d’or ?

mai 24, 2025

« L’idée en soi est bonne et nous la soutenons certainement, mais il y a des questions dont nous devons discuter », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse conjointe avec le président bélarusse Alexandre Loukachenko.

Vladimir Poutine en conférence de presse à Moscou, le 13 mars 2025. © Photo Maxim Shemetov / Pool / AFP

Vladimir Poutine a ensuite énuméré certaines de ces « questions », qui ne sont pas seulement des besoins de précision sur les modalités pratiques de cessez-le-feu (ce qui pourrait s’entendre), mais ressemblent bien à des réserves sur son principe même : « Les forces russes progressent dans presque tous les secteurs. […] Comment ces trente jours seront-ils utilisés ? Pour poursuivre la mobilisation forcée en Ukraine ? Pour envoyer plus d’armes ? Pour entraîner les unités nouvellement mobilisées ? »

Le président russe a enfin réaffirmé que « cette trêve d[evai]t conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise », semblant confondre volontairement un cessez-le-feu immédiat et sans conditions préalables et un règlement politique de long terme de la guerre – qui pourrait prendre des années et impliquer des concessions majeures de la part de l’Ukraine.

Ce rejet d’un cessez-le-feu inconditionnel met le président russe dans « une position inconfortable qui risque d’irriter Trump et d’entraver les perspectives, par ailleurs prometteuses, de normalisation des relations bilatérales », a relevé peu après cette prise de parole l’analyste politique russe Tatiana Stanovaïa, tout en jugeant qu’il ne s’agissait pas d’un rejet « absolu » et que la Russie pourrait accepter un cessez-le-feu si les États-Unis acceptaient certaines conditions, comme un nouvel arrêt de l’aide militaire états-unienne à l’Ukraine.

« Je pense que nous devons discuter de cela avec nos partenaires américains », a de fait conclu Vladimir Poutine, suggérant qu’il pourrait faire part à Donald Trump de conditions préalables.

« Les criminels de guerre de Kyiv nous proposent un cessez-le-feu »

La proposition de l’Ukraine et des États-Unis avait été accueillie très fraîchement, ces dernières quarante-huit heures, par les médias d’État russes et les influents « blogueurs militaires », qui chroniquent l’invasion russe de l’Ukraine depuis février 2022 et en sont les premiers soutiens.

Ces derniers expriment, sans doute plus explicitement que ne peut le faire Vladimir Poutine, les raisons pour lesquelles le Kremlin ne veut pas déposer les armes à court terme. « L’intérêt d’un cessez-le-feu de trente jours pour la Russie sans atteindre les objectifs de la SVO [l’opération militaire spéciale, terme utilisé en Russie pour parler de la guerre en Ukraine – ndlr] reste un mystère », estime le blogueur Boris Rozhin (870 000 abonné·es).

« Les criminels de guerre de Kyiv nous proposent un cessez-le-feu de trente jours, dont ils ont besoin pour se réapprovisionner en armes et regrouper les forces armées ukrainiennes. Sans un tel répit, l’armée ukrainienne s’effondrera dans les semaines à venir », juge un autre blogueur militaire régulièrement cité dans des articles de presse russes, pour qui « tout cessez-le-feu à ce stade » ne serait que « pure trahison et sabotage ».

Avant de poursuivre par une analyse complotiste : « Un processus de négociation sera simulé pendant trente jours », après quoi « les Ukrainiens feront exploser une école à Zhmerynka ou un hôpital à Kharkiv » puis « prétendront que le processus de négociation a échoué à cause de la Russie ». Pour nombre de ces blogueurs chroniquant et soutenant la guerre en Ukraine, les crimes de guerre commis depuis 2022 par l’armée russe – y compris le massacre de Boutcha de mars 2022 – sont en réalité des mises en scène de Kyiv.

Pourquoi ferions-nous cela ? Nous devons encore aller à Odessa, Mykolaïv et en Transnistrie.

Vladimir Soloviev, présentateur de la télévision publique russe

La populaire chaîne Telegram Rybar (« le pêcheur », 1,3 million d’abonné·es) assure elle aussi qu’il ne « ser[vait] à rien de se laisser séduire par les exhortations à la paix ».

« Pourquoi ferions-nous cela ? Nous devons encore aller à Odessa, Mykolaïv et en Transnistrie », a réagi l’éditorialiste star de la télévision russe Vladimir Soloviev – souvent décrit comme « propagandiste en chef du Kremlin », il toucherait plusieurs millions d’euros chaque année pour son travail de désinformation.

Aucune raison de s’arrêter avant d’avoir conquis Odessa, voire la Transnistrie (en Moldavie) : une semi-boutade qui rejoint l’idée, partagée par de nombreux observateurs de la politique étrangère russe, que la Russie n’est pas prête à la paix en Ukraine car elle n’y a pas encore atteint ses objectifs.

Ces objectifs ne consistent pas seulement à contrôler l’intégralité des quatre régions qu’elle a annexées en 2022 (Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia), mais aussi et surtout à avoir une influence durable sur la trajectoire politique de l’Ukraine, en l’empêchant de rejoindre l’Otan, réduisant la taille de son armée, et idéalement en y installant de nouveaux dirigeants, favorables à ses intérêts.

Quelques heures après la déclaration de Vladimir Poutine en forme de « oui mais », Donald Trump a réagi en estimant que sa position était « très prometteuse » mais « pas complète ». Un refus de Moscou serait « très décevant », a ajouté le président des États-Unis, qui a menacé en des termes pour l’instant vagues la Russie de mesures de rétorsion économiques si tel était le cas.

Le président russe aura rapidement l’occasion de rectifier – ou non – sa réponse « incomplète » : il devrait rencontrer dans la soirée l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, arrivé en Russie jeudi.

0 0 votes
Article Rating
S’abonner
Connexion
Notification pour
guest
guest
0 Comments
Le plus populaire
Le plus récent Le plus ancien
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
  • À la une
  • Sportive
  • Actualités
  • Politique
  • Économie

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password? Sign Up

Create New Account!

Fill the forms below to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

No Result
View All Result
  • العربية
  • English
  • À la une
  • Sportive
  • Actualités
  • Politique
  • Économie
  • Login
  • Sign Up
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
wpDiscuz
0
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
()
x
| Répondre