Lundi sonne le coup d’envoi de la huitième édition du sommet Choose France. Cet événement, devenu incontournable dans le pays désormais, a pour objectif d’attirer le plus d’investissements étrangers. L’Élysée espère en tout cas atteindre un nouveau record, après avoir dégagé un montant de 15 milliards d’euros l’année dernière.
Cette année, de nombreux dirigeants de grandes entreprises dans le monde se rendront au forum qui se déroule à Versailles. Si la liste exhaustive des patrons n’est pas encore connue, l’Élysée a néanmoins déjà avancé quelques noms.
De son côté, Emmanuel Macron recevra aussi personnellement quelques personnalités comme le magnat mexicain des affaires Carlos Slim, la présidente du constructeur automobile chinois BYD, Stella Li, ou encore le directeur général de l’entreprise saoudienne Qiddiya, Abdullah Aldawood.
Des patrons américains annoncés en nombre
Pour cette édition, une petite incertitude plane du côté des États-Unis. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump fait tout pour que les entreprises produisent davantage sur le territoire américain. La mise en place des droits de douane est d’ailleurs une de ses armes favorites. Un climat d’incertitude qui pourrait détourner certains investisseurs de l’Hexagone. Les États-Unis sont également ceux qui réalisent le plus d’investissements en France. De son côté, l’Élysée temporise : « Les Américains ont été traditionnellement de très grands investisseurs en France. On espère qu’ils le demeureront. » Ils représenteront environ 20 % des patrons présents à l’événement, est-il précisé. Et l’Élysée ne constate, pour le moment, « pas d’effet Trump sur les investissements étrangers ou de renoncement des patrons américains ».
Parmi les dirigeants présents : David Solomon, le dirigeant de Goldman Sachs, qui était déjà venu l’année dernière. Mais également Stephen Allen Schwarzman du fonds d’investissement Blackstone. Le patron de l’entreprise informatique américaine Cisco, Chuck Robbins, fera également acte de présence, ainsi que le PDG de Netflix, Ted Sarandos, qui était déjà venu quelques années plus tôt. Néanmoins, le milliardaire Elon Musk, patron de Tesla et de Space X n’assistera pas à cette nouvelle édition. L’année dernière, il avait rencontré Macron à l’Élysée avant de se rendre au sommet à Versailles.
Par ailleurs, si la France a été la première place européenne en termes d’IDE, pour la 6e année consécutive, le baromètre du cabinet EY souligne que les investissements sont au plus bas depuis 2017 (à l’exception de 2020). Alors que dans le même temps, les États-Unis attirent de plus en plus d’entreprises. Rien qu’en 2024, les investissements ont augmenté de 20 %, grâce notamment à l’Inflation Reduction Act (IRA), le programme de subvention mis en place sous Joe Biden. De quoi fragiliser les investissements en France. L’Élysée estime néanmoins que les investisseurs ont besoin de stabilité, chose devenue rare dans de nombreuses démocraties, que peut apporter l’UE et la France.
La relation franco-allemande sur le devant de la scène
De nombreux patrons allemands feront également le déplacement. Parmi eux, Roland Busch de Siemens, Thomas Stoffmehl de Vorwerk (Thermomix) ou encore Kurt Bock de BASF. Un signal fort alors que vient d’être élu le nouveau chancelier conservateur Friedrich Merz. Ce dernier et Emmanuel Macron ont appelé à relancer la coopération franco-allemande, après une relation davantage houleuse avec l’ancien chancelier, Olaf Scholz.
Outre l’Allemagne, la Corée du Sud sera également mise en avant. Une table ronde sera ainsi réservée à des patrons sud-coréens et Samsung sera présent. L’Élysée souhaite ainsi « un approfondissement des investissements sud-coréens dans l’électrique ». L’année dernière, le coréen Enchem, avait profité de l’événement pour annoncer un projet d’investissement de 57 millions d’euros dans la production électrolytes, nécessaires aux batteries, à Dunkerque (Hauts-de-France).
Enfin, des patrons français seront évidemment de la partie. Parmi eux, Arthur Mensch de Mistral AI, spécialisée dans l’intelligence artificielle générative ou encore Georges-Olivier Reymond de Pasqal, spécialisée dans le quantique.
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