Loin d’être un démiurge malfaisant comme on se plaît à le dépeindre, Emmanuel Macron n’est finalement que le reflet de la nouvelle bourgeoisie, celle qui porte un regard indifférent sur la société, estime notre chroniqueur, l’essayiste et géographe Christophe Guilluy. Le jour où de nouveaux dirigeants se présenteront, il faudra donc être attentif, vérifier qu’ils sont bien connectés à l’âme du peuple.
Disruptif, créatif, intelligent, éveillé, surdoué, perspicace, courageux. Hier, toutes ces qualités étaient attribuées à celui qui allait devenir président. La presse était en extase : elle l’avait même comparé à Mozart ! Mais le vent a tourné et le demi-dieu est devenu celui que nous adorons détester ; d’ailleurs jamais aucun président n’avait été autant raillé.