C’est une première depuis le référendum actant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020 : le Premier ministre Keir Starmer accueille, demain à Londres, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen, Antonio Costa, et la cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas, pour un sommet bilatéral.
Entre la menace intérieure de Nigel Farage, toujours pro-Brexit cinq ans après, et l’influence du président américain Donald Trump, avec qui il espère néanmoins conclure un accord de libre-échange, le chef du gouvernement britannique affiche son « ambition » de renouer des liens plus étroits avec Bruxelles.
Selon un communiqué du 10 Downing Street publié hier soir, Keir Starmer a ainsi promis de conclure dès « cette semaine » un « nouvel accord qui servira l’intérêt national » du pays. « Nous ferons un nouveau pas en avant et offrirons encore plus d’avantages au Royaume-Uni grâce à un partenariat renforcé avec l’Union européenne. Ce sera bon pour nos emplois, bon pour nos factures et nos frontières », a déclaré le travailliste.
L’UE demeure le « partenaire commercial le plus proche »
S’il n’est pas encore question de partenariat sur la défense, alors même que la Russie montre, chaque jour davantage, les muscles face à l’Europe et à l’Ukraine, le bureau du Premier ministre indique vouloir éviter que « la sûreté et la sécurité soient compromises par un manque de coopération entre pays voisins confrontés aux mêmes défis mondiaux ».
Les Britanniques « méritent mieux que l’accord conclu par le gouvernement précédent », poursuit le cabinet de Keir Starmer, mais des « lignes rouges » seront toutefois respectées, ajoute-t-il aussitôt. Parmi les sujets sensibles, figurent par exemple les quotas de pêche, certains pays de l’Union européenne ayant mis dans la balance la reconduction de l’accès de leurs pêcheurs aux eaux britanniques .
Le chef du gouvernement semble par ailleurs prêt à accepter la demande de Bruxelles en matière de liberté de circulation. A savoir un programme de mobilité réciproque des jeunes pour étudier et travailler à Londres et dans l’UE. « En cette période de grande incertitude et de volatilité, le Royaume-Uni ne réagira pas en se repliant sur lui-même, mais en prenant fièrement sa place sur la scène mondiale, en renforçant ses alliances et en concluant des accords », a défendu le travailliste.
Et pour cause : l’Europe demeure le « partenaire commercial le plus proche », tant pour améliorer les prix que la disponibilité des produits dans les supermarchés britanniques.
(avec AFP)
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