Pour les amateurs de jeux vidéo, c’est LA nouveauté du printemps ! L’entreprise japonaise Nintendo met en vente, jeudi 5 juin, partout sur la planète, sa nouvelle console : la Switch 2. Avec un espoir : connaître le même succès qu’avec sa petite sœur, la Switch, sortie en mars 2017 et écoulée à plus de 152 millions d’exemplaires.
Certains fans, très pressés, ont pu l’obtenir grâce à des précommandes dès ce jeudi à minuit. « J’étais à la Fnac de la Défense, confie Paul-Henri à La Tribune, un trentenaire passionné de jeux vidéo. J’ai attendu une quarantaine de minutes pour l’avoir, il y avait plus de 200 personnes. »
Pour les inconditionnels de Nintendo, l’objectif était, bien sûr, de prendre en main la Switch 2 et de jouer illico à Mario Kart World, le jeu phare proposé aux fans pour le lancement de la console.
La Tribune détaille cinq choses à savoir sur cette nouveauté nipponne.
Une console qui affiche un tarif élevé
La Switch 2, console portable et de salon, est proposée à 469,99 euros en France. Les clients ont aussi la possibilité d’acheter un pack – la console et le jeu Mario Kart World -, pour 509,99 euros. Un prix largement supérieur à sa première version. En 2017, la Switch était proposée à 329,99 euros.
Pour justifier un tel écart, la firme japonaise a inséré une puce développée avec le fabricant Nvidia qui lui permet d’être « bien plus puissante que la première Switch », comme le souligne BFM Tech & Co. Les joueurs vont ainsi profiter d’une fluidité dans l’exécution des jeux bien meilleure qu’avec la version originale.
2,2 millions de précommandes au Japon
Au pays du Soleil levant, berceau de Nintendo, l’engouement pour la Switch 2 a été très important : 2,2 millions de précommandes ont été effectuées en amont du 5 juin sur le site de la boutique en ligne de la firme. « C’est un niveau incroyable que le secteur n’avait jamais connu », a expliqué à l’AFP Serkan Toto, expert du cabinet tokyoïte Kantan Games. À titre de comparaison, lors de la première semaine de vente en 2017, la Switch avait été écoulée à 330 000 exemplaires, rappelle le site spécialisé Nintendo Town.
Objectif : 15 millions d’exemplaires vendus d’ici mars 2026
Nintendo prévoit d’écouler 15 millions d’exemplaires de la Switch 2 d’ici mars 2026 et de réaliser autour de 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur l’exercice 2025-2026. Pour rappel, 15 millions de Switch avaient été vendues au cours des dix premiers mois suivant la sortie de la console en 2017.
Signe que Nintendo mise beaucoup sur la Switch 2, la firme japonaise a passé un accord avec Samsung pour l’aider à produire les « principales puces » de la console, et ainsi produire jusqu’à 20 millions d’exemplaires d’ici mars prochain, a rapporté Bloomberg en mai.
Un enjeu industriel majeur pour Nintendo
Pour l’entreprise nipponne, le lancement de la Switch 2 revêt une importance capitale. Et pour cause : même si l’entreprise s’est diversifiée dans les parcs à thèmes ou la production cinématographique, 90 % de ses revenus restent générés par l’activité liée à la Switch. Depuis huit ans, près de 1,4 milliard de jeux Switch ont ainsi été vendus.
Assez logiquement, Nintendo a connu un exercice 2024-2025 morose, marqué par la fin de la Switch originelle et l’annonce de la sortie de sa remplaçante. De fait, le bénéfice net a plongé de 30 %, à 1,7 milliard d’euros, comme l’a noté BFM Business.
Donald Trump va-t-il perturber les ventes ?
La Switch 2 est massivement fabriquée en Chine, mais la console est aussi assemblée au Vietnam. La politique commerciale erratique de Donald Trump, menée à coups de droits de douane depuis sa réélection en janvier, fait peser un risque pour les ventes de Nintendo sur le marché américain. Même si, depuis la mi-mai, la Chine et les États-Unis ont consenti à une pause de 90 jours dans leur guerre commerciale.
Concernant le Vietnam, l’administration Trump compte imposer une hausse de 46 % de droits de douane sur les produits entrants aux États-Unis. Les négociations sont en cours.
Face à cette menace douanière, les consommateurs américains pourraient se précipiter pour commander la Switch 2 d’ici l’été, avant une éventuelle hausse de son prix outre-Atlantique.
(Avec AFP)
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Jean-Victor Semeraro