1850 : le nouveau ministre de l’Instruction publique veut remettre « Dieu dans l’éducation ». En réponse, Victor Hugo monte à la tribune, et déclame « le premier morceau d’anthologie pour la pensée laïque », épisode que nous rappelle le philosophe Henri Peña-Ruiz, auteur du « Dictionnaire amoureux de la laïcité » (Plon).
Au lendemain de l’élection présidentielle de Louis Napoléon Bonaparte, le comte Alfred de Falloux devient ministre de l’Instruction publique. Catholique du Parti de l’Ordre, il résume ainsi son programme politique : « Dieu dans l’éducation. Le pape à la tête de l’Église. L’Église à la tête de la civilisation. »
La loi Falloux entend promouvoir l’enseignement catholique dans les écoles primaires et les établissements secondaires. Elle attribue un pouvoir important à l’Église catholique dans l’organisation de l’enseignement : les évêques siègent de plein droit au conseil d’académie, tandis que les établissements scolaires sont surveillés par le curé et par le maire.