La forêt, qui occupe un tiers du territoire de l’Hexagone et de la Corse, est au cœur de la stratégie française énergie-climat pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050. En 2019, 2,8 milliards de tonnes de carbone sont stockées dans les forêts métropolitaines, essentiellement dans les arbres vivants grâce à la photosynthèse et dans les sols, et, dans une moindre mesure, dans le bois mort avant qu’il se décompose, et dans la litière.
Mais la forêt française va mal : une mortalité en hausse de 80% en huit ans, des surfaces dégradées multipliées par trois en cinq ans, des prélèvements (y compris pour raisons sanitaires suite à des maladies ou des attaques de scolytes) en hausse de 13%, un ralentissement de la croissance biologique de 4% en dix ans…Il en découle une baisse significative de sa capacité d’absorption du CO2, passée de 60 millions de tonnes par an entre 2010 et 2015, à 30 millions entre 2015 et 2019.